10 Février 2016
Publié le 2 juin 2014 par Le Passeur
Par le Passeur.
Nous rêvons tous une illusion vécue comme une réalité bien tangible, dans laquelle nous sommes plus ou moins impliqués, plus ou moins adhérents aux jeux que nous y créons à chaque instant, où une multitude d’influences – de flux créateurs – s’interpénètrent sans cesse, faisant évoluer les jeux et les multiples sous-ensemble de l’ensemble – la matrice elle-même. En ce rêve partagé nous expérimentons l’infinie variété de toutes les facettes que nous propose notre enveloppe, de son corps de matière dense à ses corps énergétiques et par les combinaisons chimiques, lumineuses et électromagnétiques de la palette psycho-émotionnelle de sa psyché.
Nous expérimentons tout cela afin de nous connaître pleinement en cette enveloppe afin de la faire évoluer et d’acquérir toujours plus de connaissance sur les possibilités que la Vie, ce grand mystère né d’un mystère plus grand encore, nous offre. Nous avons accepté toutes les déclinaisons de la Vie, nous nous sommes fragmentés dans le flux multiplicateur de ses fractales par le souffle de sa respiration, nous avons été son ressac, nous avons été l’Eau qui se jette sur le rocher, ses gouttelettes expulsées du connu, elles-mêmes milliards de gouttes portées en embruns par le vent de l’Air. Et nous avons parfois trouvé la Terre, parfois trouvé le Feu. Et tout toujours nous a transformé vers encore plus d’inconnu.
La voie de la Connaissance est ainsi faite et nous l’avons épousée par Amour de nous-mêmes, de nous tous, car nous-mêmes ne sommes que nous tous. Nous avons cette faculté naturelle d’être ce vers quoi nous tournons notre attention. Mais dans les jeux croisés du rêve que nous partageons ici, nous l’avons oublié. Profondément oublié. Nous nous sommes enfouis si loin dans l’illusion que nous avons perdu notre reliance à toute chose – à tout être – existant en tous les univers, eux-mêmes fractales les uns des autres. Une reliance qui lorsqu’on y accède nous offre la fulgurance du Tout que nous sommes et de notre absence d’identité telle que nous la concevons ici-bas. L’aperçu de cette reliance omniprésente à travers la duplication exponentielle de la Vie au sein de l’infinité, offre une vision de l’Existant qui est au-delà de ce que nous pouvons concevoir dans notre expérience présente. Dans l’infinité de ses ramifications, elle est même au-delà de ce que peuvent intégrer les formes de vie les plus évoluées, mais celles-ci en revanche ne s’y perdent pas et la vivent harmonieusement, parce qu’elles sont dans l’Amour. De l’Existant le plus microscopique à l’Existant le plus macroscopique, l’Amour est la clé qui ouvre les portes de toutes les cages expérimentales, même des plus belles, dont on pourrait penser, de notre point de vue terrestre, qu’elles sont déjà des paradis.
L’extension/déclinaison humaine de notre être multidimentionnel relié au Tout – nous, si vous préférez, mais j’insiste à rappeler qui nous sommes vus de haut – rêvons donc l’une de ces « cages », une matrice où la densité de la matière et les combinaisons des programmes de notre ADN ont peu à peu laissé, au fil du temps linéaire qui était notre soumission (voir Lignes du temps et ronds dans l’eau), des empreintes très marquées dans nos cellules.
Il m’a été donné de voir de l’intérieur la réalité de ces empreintes et certains niveaux traumatiques profonds que nous portons presque tous. Je pense notamment aux niveaux qui font entrer dans le jeu de notre expérience des intrusions prédatrices réellement admirables dans la perfection de leur système. N’oubliez pas que nous sommes tous reliés, que nous ne sommes tous qu’Un et que ces intrusions extérieures ne sont que des extensions de la Vie qui s’expérimente sur plusieurs dimensions à la fois, au cœur d’une même matrice, à travers les jeux croisés de ces extensions. Dédramatisez tout cela, c’est une illusion que seule notre adhésion, parfois même notre militantisme, rend réelle et incorpore à notre champ d’expérience. Nous y adhérons par le langage de lumière qui est le chant que nous émettons, ou dit autrement, par ce que nous vibrons. Et ce que nous vibrons ici en ce corps de matière, comme je l’ai longuement décliné en de nombreux articles précédents, est la somme engrangée des fruits de notre arène psycho-émotionnelle intérieure. Ou dit encore autrement, le fruit de nos blessures qui sont elles-même les fruits de nos croyances et de notre ignorance voulue. Ce, afin que nous puissions tremper notre pinceau dans toutes les couleurs visibles de notre palette et peindre la toile pointilliste de nos vies. Une œuvre que nous pouvons prendre très au sérieux au point d’y voir la seule et unique réalité et de croire que pour y survivre il faut y engendrer tout un cortège de guerres personnelles et collectives, de jeux de pouvoir, de souffrances et de terreurs.
Ces empreintes cellulaires traumatiques sont autant de portes ouvertes aux prédateurs (ou souvenez-vous : à nos extensions prédatrices) qui dans leurs formes de vie se nourrissent de nous. Nous sommes nos propres cannibales… Vivre cette prise de conscience dans l’accablement de la terreur et de l’impuissance va dans le sens de la prédation et non de la libération. La perfection de leur système, comme je le disais, soulève l’admiration. Je peux vous assurer que tout en nous est porteur de quelque chose dont ils peuvent se nourrir, à commencer par leur met de prédilection : nos émotions, mais aussi la puissance sans limite de notre énergie sexuelle lorsque notre sexualité est mal comprise et qu’elle est vécue dans les pulsions primaires, ou à un moindre niveau dans nos manques, lorsqu’elle est vécue dans de multiples déviances allant des plus bestiales aux plus dévotes (eh oui !) lorsque ces dernières ne sont qu’illusion de l’égo spirituel, cas bien plus fréquent qu’il n’y paraît et sur lequel je vous invite à pousser votre réflexion personnelle.
La sexualité humaine appelle bien à une pleine incarnation, c’est dans le corps qu’elle doit se vivre et pas dans l’imaginaire créateur d’attentes et de projections variées, des plus grossières aux plus spirituelles. C’est une offrande à notre corps de matière de tout notre être en toutes ses dimensions, du moins celles que peut intégrer notre corps. C’est l’abandon à lui, il est la nef et son propre maître et notre conscience devient alors notre corps et accède ainsi à ses initiations les plus puissantes. C’est une voie de libération parmi d’autres, mais particulièrement efficace lorsqu’elle est comprise et que l’être est au niveau de conscience requis. D’où le fait que les religions pour préserver leur pouvoir temporel en maintenant les peuples dans l’ignorance, l’ont tout particulièrement stigmatisée, voire diabolisée.
Ces empreintes cellulaires donc, sont des portes qui ne peuvent rester béantes sur notre chemin de déconditionnement et de libération. C’est pourquoi j’ai peu à peu amené ces sujets dérangeants à votre lecture, au fil aussi de ma propre prise de conscience vers des strates toujours plus profondes. Je ne vous parle pas là d’hypothèses ou de philosophie, il s’agit de mon vécu au sein de ma propre trame existentielle dont j’explore en conscience et en divers plans de réalité les ramifications et les plus lointaines influences d’où sont nées mes croyances et mes conditionnements, qui sont aussi les vôtres.
Comment ferme-t-on ces portes-vortex par lesquelles nous sommes aspirées ? Eh bien en ne les fermant pas. Car vouloir les fermer c’est encore se soumettre au principe d’action/réaction à la base de notre matrice duelle, qui se décline non seulement dans notre dimension de matière mais dans celles non accessibles par les cinq sens primaires. Ce qui se crée ici-bas se décline en d’autres plans, impactant les trames multidimensionnelles où nous sommes impliqués, essence même de l’alchimie.
La clé de ces portes béantes n’est donc pas le vouloir, encore moins la peur qui n’est que le fruit de notre ignorance et un met savoureux pour certains êtres qui en jouissent. LA clé, je l’ai déjà dit, c’est l’Amour. Soyez capables de rire de bon cœur de cette expérience dont vous avez accepté la captivité en tant qu’extension humaine de Vous, de toutes ces conséquences désagréables par lesquelles vous devez passer à travers ces sombres visites, soyez capables de l’accepter inconditionnellement comme faisant partie du jeu et reconnaissez-là pour l’extension de Vie qu’elle est et que vous êtes aussi en-dehors du rêve que vous partagez. AIMEZ-LA ! Aimez-la dans toutes ses facettes jusqu’à son apparente monstruosité, aimez-là dans ce cas pour les peurs qu’elle active en vous, le sentiment d’impuissance dont elle vous étouffe, la rage dont elle vous envahit, remerciez-là de permettre l’émergence dans la terreur de cet enfant blessé intérieur qui réclame vos bras aimants, enlacez-le et… pardonnez-vous sans réserve de ne pas l’avoir aimé jusque-là, lui qui avait tant besoin de votre amour et pour lequel vous aviez si peur d’embrasser la terreur qui était son linceul.
Dans les flux créateurs puissants de la psyché humaine, cette acceptation dans l’amour que vous allez intégrer en votre conscience à partir de chaque empreinte traumatique mémorisée dans vos cellules, et visitée lorsque vous acceptez d’aller tout au fond de vos ombres, est un catalyseur implacable. Pour celles et ceux à qui cette lignée parle, c’est le feu du Grand Dragon Noir qui souffle sa lumière impitoyablement aimante, consume l’Injuste et le Dysharmonieux, crée les mondes et rétablit les grands équilibres cosmiques et intérieurs. Ce qui se passe alors dans votre ADN lorsque l’empreinte cellulaire est reconnue et aimée peut se traduire par l’effacement du programme lié à l’empreinte traumatique visitée et reconnue pour ce qu’elle est. La porte qui était béante ne s’est pas fermée, tout simplement, elle N’EST plus. Le programme qui la rendait possible est effacé, la réalité prédatrice liée à ce programme n’existe plus, ce n’est plus VOTRE réalité et c’est instantané.
La voie du guerrier en ce monde est de mon point de vue profondément chamanique parce qu’en-dehors des plans extraterrestres, tous les règnes visibles et invisibles de la nature terrestre et intraterrestre participent à ce chemin de rédemption. Quelle que soit sa forme c’est donc pour nous la forme de spiritualité la plus ancrée dans le corps tout en étant la plus accessible. Et le corps est la voie par laquelle nous illuminons l’Univers de l’intérieur.
Dans la voie du guerrier, les conditionnements sociétal et familial sont conscientisés et détachés, les blessures les plus manifestées sont vues et guéries, les influences plus profondes sont perçues, émergées puis relâchées… tout cela avec pour seule arme en main une clé qui ouvre toutes les portes : l’Amour. Tout accepter de ce qui se manifeste à nous, tout aimer, sans condition, dans la joie. Les paliers ainsi franchis le sont brutalement et rapidement, ce n’est pas le fruit d’une évolution au forceps. Il n’y a évolution qu’au sein de notre adhérence/captivité aux méandres du paradigme falsifié de la matrice. Tout en réalité est déjà là. Voyez-vous l’énorme nuance ? je vous invite à insister si ce n’est pas le cas…
Là, il s’agit à chaque contact avec l’obscur en nous d’effacer un écran de l’illusion que nous rêvons tous ensemble et à chaque fois nous voyons plus loin et ce qui était projeté sur l’écran disparaît avec l’écran. Ainsi nous levons les voiles de l’illusion. Et chaque fois que l’un d’entre nous à sa façon lève un voile, par notre reliance, il en dépose l’information/connaissance dans le champ d’énergie unifié où nous nous mouvons collectivement. Non seulement l’émission rayonnante de lumière s’enrichit d’une nuance en son spectre, mais cette nuance devient visible et délivre un outil supplémentaire pour tous. Le spectre de la lumière/connaissance s’élargit, mais le poids des croyances enfermantes et aliénantes s’allège dans un des plateaux de la balance, accélérant ainsi le mouvement de libération collective. Et par le jeu du chevauchement croissant des plans et des tissages dimensionnels ceci se passe sur plusieurs niveaux. C’est ainsi que se parcourt le chemin rédemption, au travers d’un nettoyage sans condition de tous les aspects obscurs cristallisés dans les cellules de notre corps de matière. Là sont les racines du « mal » à guérir. Et c’est à partir de là que la guérison se distille de son propre élan sur les plans de moins en denses de notre corps, jusque dans l’alchimie des autres extensions dimensionnelles qui y sont liées.
Notre seul travail de lumière est à faire en nos corps de matière, c’est là que nous pouvons intervenir, c’est là que nous sommes attendus, c’est là que nous nous éveillons. Et l’essentiel du travail pour le moment se fait au niveau des trois premiers chakras, inutile de prétendre à une saine ouverture du cœur et des chakras supérieurs avant d’avoir illuminé les trois chakras inférieurs, particulièrement encombrés dans l’histoire humaine. Tout le reste, toutes les constructions mentales qui tentent de se projeter à travers les systèmes politiques, sociaux, familiaux, religieux traditionnels ou New-Âge, quelle que soit l’échelle de ces projections, ne sont qu’illusions fomentées par l’égo, spirituel ou pas, qui tente encore de nous protéger de nos douleurs, de nos zones obscures non visitées, non acceptées, non aimées…
Nous avons tout en nous pour finir ce chemin de rédemption sur cette Terre où nous nous agitons, dans sa main accueillante et bienveillante. Nos corps nous parlent de ce qui nous fait souffrir, nos psychés nous parlent de nos croyances et de nos mécanismes inconscients, le miroir-GPS permanent de tout ce qui vient à notre contact nous dit en permanence où nous en sommes et nous indique quand il y a lieu ce que nous avons du mal à voir. Et nous n’avons plus qu’à suivre ce langage généreux pour lever les voiles de l’illusion et reprendre notre vrai pouvoir, non temporel et sacré, réinvestir notre divine autonomie, nous remettre dans l’axe naturel des forces cosmiques et telluriques dont nous sommes le relais, nous aligner à nouveau dans le flux magnifique et abondant de la Vie, où tout est là qui nous a toujours été offert.
A ce niveau de maîtrise, ce qui nous revient légitimement est de vivre en nos corps de matière la vraie Joie, celle de la pure innocence, de n’être rien et d’être tout, d’accepter et de s’abandonner en se sachant infini et toujours vivant, quoi qu’il survienne d’inconnu dans notre exploration des facettes infinies de l’Amour inconditionnel. La voie du guerrier n’est sanglante que dans les limites expérimentales de l’incompréhension et de la peur, hors de ces limites, elle n’est qu’inconsumérablement Amour… Foi et et Joie.
Fraternellement,
© Le Passeur – 2 Juin 2014 - http://www.urantia-gaia.info > Cet article est volontiers autorisé à la diffusion à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.